Si vous feuilleté Le Dictionnaire du cinéma de Bessy et Chardans, on peut y lire que le panoramique est utilisé pour la première fois Mariage en auto de A. Collins, en 1900. Mais de quoi s'agit-il exactement? Déjà, il s'agit d'un mouvement de caméra où celle-ci effectue une rotation sur son axe à la verticale, dans ce cas là, on appelle ce mouvement un Tilt, soit à l'horizontale, un Pan, ou encore de manière oblique.
Aujourd'hui, nous allons nous intéresser au Tilt, donc au panoramique vertical. comme son nom l'indique, il s'agit d'un mouvement où la tête de caméra est fixe et qui bouge de manière fluide du haut vers le bas, on parle alors de "Tilt down" ou du bas vers le haut et donc on parle de "Tilt up".
De plus, Le Repère dans son article consacré au panoramique nous énumère parfaitement l'utilité d'un mouvement tel que le Tilt et le panoramique en général. il est écrit, je cite, qu'« Un bon panoramique :
1. part de quelque chose d’intéressant pour aller vers quelque chose de plus intéressant ;
2. commence et se termine par des plans fixes (± 3 sec) histoire de l’enchaîner sans heurt au montage avec un plan fixe ;
3. sa vitesse est linéaire et adaptée à la complexité de l’image (image moins complexe = mouvement plus rapide).
4. la rotation doit se faire sans à-coup, sans hésitation et sans retour en arrière
5. un pano ne s’enchaîne avec bonheur avec un autre pano que si ils « tournent » dans le même sens. On enchaîne avec bonheur deux panoramiques en fondu sans passer par les images fixes. »
Attention, le Tilt, comme le Pan ne sont pas à confondre avec le travelling. En effet, leur utilité n'est pas la même. Par exemple, un homme se balade avec son chat. se dernier monte à un arbre. On peut utilisé le travelling vertical qui va suivre le chat en oubliant le maitre. Alors que pour la même scène, si on utilise le Tilt, la caméra se retrouve à la place du maitre, à la même auteur. Grâce à ce mouvement, on est donc acteur et donc plus observateur de la scène, comme nous l'explique Etienne Millet dans sa vidéo
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D'ailleurs, Romain Boileau dans sa vidéo
nous explique bien les enjeux du choix d'un plan panoramique. Il part d'ailleurs de La Grammaire du Cinéma de VALLET pour nous en donner les quatre codes d'utilisation . Il nous explique donc qu'il existe le "panoramique technique" et ajoute que c'est un "recadrage de l'action" afin de suivre le sujet. Il y a aussi le "panoramique de suivi" qui comme son nom l'indique, suit le sujet dans le décor. Le "panoramique descriptif" qui pose souvent l'espace. Et enfin, le "panoramique dramatique" qui nous présente donc les enjeux dramatiques.